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Pour en finir une bonne fois pour toute avec la condition humaine (ou la con-condition humaine)
Pour en finir une bonne fois pour toute avec la condition humaine (ou la con-condition humaine)Un amas de ruines…
Trois corps disloqués …
La vie et la mort vont entrer en dialogue.
Eric De Staercke, Sandrine Hooge et Serge Bodart revisitent nos clichés morbides, nos peurs existentielles et nos supputations sur une fin annoncée dès la naissance.

Dans leur no man’s land biscornu, chacun à son double.
Un nez rouge ou noir et un bon sens post mortem, libéré de toutes les contingences humaines s’exprime.
Un visage plus neutre et l’homme emberlificoté dans les reliefs de sa vie, tente de se libérer de ses attaches, du poids de la civilisation pour affronter l’inexorable au-delà.

Il y a près de huit ans, le trio endiablé proposait Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ?, un énorme succès qui a été joué plus de 500 fois, sur les cinq continents.Pour en finir une bonne fois pour toute avec la condition humaine (ou la con-condition humaine)
C’est dire donc si le public et les journalistes attendent beaucoup de ce nouveau spectacle du Théâtre Loyal du Trac.
Le géant blond décoloré, la rouquine élastique et le pianiste gominé n’ont pourtant pas pris une ride.  Le côté kitsch, burlesque de leur univers totalement décalé reste identique.
De l’éphémère d’un papillon (sur fond de Lac des Cygnes) à la constance d’un poisson clown qui tourne dans son bocal étriqué, de la nostalgie du temps passé à la déliquescence culturelle, Pour en finir une bonne fois pour toute avec la condition humaine se décline entre humour et de maîtrisée déraison.

Dans un joyeux désordre foutraque, la culture, les références artistiques, la fonte des glaces, la théorie de l’évolution, la religion, la solidarité, la guerre, la paix et bien d’autres de nos matérielles contingences sont épinglées, détricotées, expurgées de leur volet dramatique par une bouffonnerie poétique, disséquées dans des représentations visuelles à la symbolique joliment évocatrice.Pour en finir une bonne fois pour toute avec la condition humaine (ou la con-condition humaine)

Si en ce soir de première, on perçoit certaines petites faiblesses, certains fléchissements de rythmes et quelques points à améliorer, ces 65 minutes sont plus que prometteuses.  Bourrées d’inventivité, de clins d’œil elles s’offrent dans un spectacle généreux, malicieux, qui titille agréablement les petites cellules du rire par sa gouaille bon enfant et son rythme trépident.

Spectacle vu le 25-11-2008
Lieu : Centre Culturel des Riches-Claires

Une critique signée Muriel Hublet

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