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Quoi de neuf à Malibu
Quoi de neuf à Malibu
Elle (Estelle Cabrol) a 27 ans.
Esseulée, son cœur est un continent résolument désert, une terre vierge.
Pas son corps cependant.
Prête à tout pour une bride d’attention et de sentiment, elle confond amour et baise, prête à tout pour un instant volé à un quotidien triste et solitaire.
Elle cherche l’amour, avec un grand A.  Mais elle est si désespérée qu’elle se contenterait déjà d’un a minuscule pour être tout simplement appréciée.
Dans un long monologue, elle va livrer sa détresse, sa quête quasi impossible, son besoin d’être aimée, considérée, ses rencontres d’un soir, ses rêves, ses illusions, ses fantasmes et ses réveils amers.

Dans une peinture psychologique pertinente, Solenn Paulic signe un texte pointu sur les difficultés d’être une femme, bien dans son corps et dans sa tête aujourd’hui.
Elle mélange habilement le rire et les larmes.

Acéré, amer, tristement ironique, drôlement réaliste, Quoi de neuf à Malibu n’est pourtant pas exclusivement féminin, les hommes y ont leur place (très grande).  Ils sont le sujet des préoccupations, des obsessions de cette paumée de l’amour et du sexe.
Estelle Cabrol signe ici un rôle difficile.  Elle peine un peu, en première partie, à soutenir ce long monologue.
Soir de première et création, laissent espérer qu’avec un peu de rodage et de confiance en elle, l’actrice trouvera ses marques et offrira une prestation égale.
En s’épanouissant littéralement en deuxième partie (quand elle est rejointe, pour un final plaisant et optimiste, par un Olivier Poppe très agréable), elle démontre qu’elle peut offrir nettement mieux.

Cocktail doux amer, peinture en trompe-l'œil d’une réalité solitaire et amoureuse, Quoi de neuf à Malibu est interpellant, attachant, tendre, cocasse.

Spectacle vu le 05-09-2007
Lieu : Jardin de ma Sœur

Une critique signée Muriel Hublet

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