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La Boite aux folles, une autre histoire
Dans une libre interprétation inspirée de La Cage aux folles, Le Noyau propose son 45e show.
Pour ceux qui ne les connaissent pas, cette troupe d’amateurs crée, chaque année, un spectacle musical dans le plus pur style café-théâtre.
Tout est fait maison, l’idée, la mise en scène, les chansons, la musique, les costumes, les décors, le service en salle, …
Tout et tous … bénévoles.
Un fait qu’il se faut de souligner à une époque où un tel engagement est plutôt rare.

Cette saison, Zaza et Michou seront à l’honneur dans un spectacle en trois tableaux (et donc trois décors) qui vous fera découvrir l’estaminet de Michou, les vacances en caravane au Camping des Flots Bleus (décidément bien à la mode) et surtout qui fera de vous les spectateurs privilégiés du premier show monté dans le cabaret fraîchement rénové des deux amis.
Chaque occasion sera donc bonne pour exprimer en chansons ses sentiments, pour quelques numéros dansés ou comiques, pour glisser mine de rien l’un ou l’autre jeu de mots.
Avec un orchestre qui joue en live, les chanteurs proposent pas moins de 24 chansons.
Quelques exemples ?
La Passionata (Guy Marchand) interprétée par une Zaza (Michel Tobback) très en verve qui alterne sa voix aiguë avec celle plus grave de l’homme viril qu’elle devrait paraître être.
Michou (Roland Delsaux) reprendra le Maintenant je sais de Jean Gabin, Rose-Marie Moreau et sa voix faite pour le bel canto enchantera bien des oreilles avec un extrait de Rossini et de My Fair Lady, Didier Salmon prêtera son timbre grave et chaud à Comme ils disent d’Azanavour.
Difficile de les citer tous, mais ils ont tous bien du mérite.
De Sardou à Bécaud, d’Elvis à Dalida, de Johnny à Barry Manilow, ils se donnent à fond, s’amusent et amusent.
Et tant pis si, de temps en temps (rares), cela coince un peu, il y a un grincement d’ampli, un pas à contre temps ou une petite fausse note.
En trois heures (deux entractes compris) vous en connaissez beaucoup vous qui n’en font pas ?
Épinglons encore pour la bonne bouche le superbe décor final, les costumes variés avec plumes et boas, l’inénarrable sketch de Simone Max La queue de billard, la danse des chaises pliantes, la causerie pro-tabac ou les équilibristes portugais et vous aurez un bon aperçu de ce 45e show.
Haut en couleur, généreux, offert en toute simplicité, le cœur sur la main et le sourire aux lèvres, La Boîte aux folles est un prétexte pour des amis de partager leur amour du spectacle et ramener sur Bruxelles un peu de zwanze, de strass et de paillettes, qui lui font décidément grandement défaut depuis la disparition des cabarets spectacles.

Spectacle vu le 18-11-2007
Lieu : Le Noyau (salle de l'Athenée Jean Absil)

Une critique signée Muriel Hublet

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