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Hanokh’s Cabaret
Hanokh, l’iconoclaste ?
Hanokh’s Cabaret Accueillis par les flonflons de l’accordéon, assisterons-nous à une plaisante soirée festive ?
Endiablée, débridée, délirante oui ?
Rieuse peut-être, mais par l’absurde noir et férocement cynique.

Hanokh Levin, écrivain israélien, croque férocement son pays et ses travers.
Il dénonce par une satire virulente l’ambiance de guerre, les combats qui détruisent une jeunesse qui n’y comprend pas toujours grand-chose aux enjeux qui peuvent sembler ridicules ou dépassés.
Le HanokH's Cabaret est une succession de saynètes et de chansons qui vont égratigner certains esprits bien pensants en tentant de distiller une vision plus réaliste ou iconoclaste (selon votre point de vue).
De la condition de la veuve de guerre, à la reine des cabinets qui occupe ce terrain stratégique au grand dam des autres, de ce faiseur d’argent qui s’enrichit en recyclant les tranchées en tombes, de ce fils qui accuse (ou quasi) son père de sa mort (inutile) à la guerre, de ce palestinien qui remercie l’israélien d’avoir si bien fait son travail (en faisant exploser sa maison), tout y passe dans un mélange disparate, décousu, mais audacieusement enlevé et délicieusement choquant
La petite troupe ( Edwige Baily, Grégory Carnoli, Annette Gatta, Renaud Van Camp et Marc Zinga) d’acteurs, les deux musiciens (Julien de Borman et Martin Kersten) sont menés de main de maître par Céline De Bo et Lara Hubinont.
On appréciera leur inventivité (la chaise explosive) et leur succès en mariant musique, danse, sketches, chants dans un ensemble plein d’entrain, par instants un peu baroque.
Certaines paroles des chansons sont un peut-être un peu difficiles à comprendre, un peu dommage de perdre ainsi un peu de la saveur des mots d’Hanokh Levin, mais l’ambiance un peu folingue bien compense ce petit bémol.


Avec HanokH's Cabaret, l’Arrière-Scène  nous offre une satire politique par le rire, sans hurlement et sans poings levés, cela interpelle autrement et peut-être de manière plus profonde.
Un spectacle de plus bien  l’image de ce petit lieu dynamique : légèrement osé, à peine déjanté, et … réussi.

Spectacle vu le 06-02-2008
Lieu : Arrière-Scène

Une critique signée Muriel Hublet

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