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Morçeaux Choisis de François Pirette...
"Morçeaux Choisis" de François Pirette...  Avant une longue parenthèse française, François Pirette pose ses valises pour quelques semaines au Comédie Centrale.
Il y reprend ses personnages fétiches dans des sketches connus, remis au goût du jour, mais toujours pertinents et en prise directe avec l’actualité et ses dérives.
Inévitables, les allusions aux évènements carolo seront de mise, mais c’est devenu une telle galéjade, que l’omettre serait un grave manquement.
Un coup de griffe vers la politique, un autre vers le racisme, un sous-entendu royal, une complainte familiale, une critique des dérives technologiques, c’est notre quotidien que François Pirette passe à la moulinette.
On retrouvera la dame aux bigoudis, victime du syndrome Desperate Housewife, le côté affriolants dessous en moins, elle a un trou dans sa couche d’hormones et elle souffre d’un réchauffement de la … (non pas la planète). "Morçeaux Choisis" de François Pirette...
Kevin, en pleine communion, énoncera ses vérités sur les religions.  Un prêtre viendra décrire les conséquences de la crise de la vocation.  Nathalie, elle,  a opté pour une oreillette, elle confie ses déboires avec cet invisible outil de haute technicité.  On revisitera l’immensité du Cora, où désormais les chariots sont équipés de GPS, tout en profitant d’une étonnante visite chez St Nicolas.  On écoutera aussi d’un édifiant discours syndicaliste qui dévoilera les acquis d’une négociation sur la délocalisation.
Le spectacle se terminera sur Amédée et sa découverte d’Internet.  Il retrouve Gunther, garde-chiourme au temps de sa captivité en Allemagne.  Un dialogue fait de pardon et de compréhension, qui empoigne autant qu’il fait rire, qui interpelle tout aussi sûrement que les réparties plus comiques du début.


Pour sa première, jeudi soir, l’humoriste, signait une rentrée très décontractée.
Guilleret, il a semblé plus d’une fois perdre le fil de son texte ou étouffer un fou rire naissant."Morçeaux Choisis" de François Pirette...
Devant un public amusé et complice, d’emblée séduit, attentif au moindre mot et qui n’hésitait d’ailleurs pas à les dire avant l’humoriste (ce qui d’ailleurs n’arrangeait pas forcément sa concentration), François Pirette, pareil à lui-même, a offert, comme de coutume, des textes acerbes, toujours sur le fil de la bienséance, mais sans une once de vulgarité.
Mariant adroitement l’art de la dernière petite phrase assassine, il a démontré, une fois de plus, son don d’observation acéré en posant son regard caustique  sur notre société et de ses travers.

Spectacle vu le 06-09-2007
Lieu : Comédie Centrale

Une critique signée Muriel Hublet

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