Logo
Tout bascule
Tout bascule Cela commence presque paisiblement quand entre le jeune (c’est l’expression consacrée) marié Jacques Lassegue (Georges Léglise) en pestant comme un beau diable, un grain de riz dans l’œil.
De grain de sel en grain de sable, la machinerie soigneusement huilée de ce mariage, presque de raison, va délicieusement se gripper.
Catastrophes, quiproquos et portes qui claquent vont se succéder à un rythme trépidant.
Pièce de boulevard tout à fait traditionnelle, Tout bascule accumule événements parfois rocambolesques et rebondissements.
A commencer par Jean Tourille (Roland Michaux) le mari d’Emmanuelle (Audrey Devos.) feue sa maîtresse, dont les dernières volontés sont de voir ses cendres éparpillées sur le lit de son amant et donc … le lit nuptial de Jacques.
Entre une sœur aînée envahissante et rappeuse (Aline Danau), une épouse enceinte jusqu’au fond des yeux (Stéphanie Leclef,), un journaliste envahissant (Eric Mahieu) et un client qui l’abandonne (Angelo Montesi), le pauvre ne va plus savoir où donner de la tête.
Alain Lackner a choisi pour cette période festive ce texte d’Olivier Lejeune et en signe la mise en scène.
Il a réuni une brochette de comédiens qui, pour certains, se connaissent bien.
Pas vraiment de seconds rôles ici, chacun a son moment de gloire et certaines Tout bascule scènes resteront presque d’anthologie comme de voir Eric Mahieu crier et danser un Pardon moquette ! vibrant.
On notera cependant la formidable prestation d’Aline Danau décidément bien trop rare au Vaudeville et la grande et perceptible complicité des acteurs.
Avec donc pour résultat un divertissement plus qu’agréable, un vaudeville comme on les adore, que les jeux de mots typiques de l’auteur français pimentent encore un peu plus, si cela était nécessaire.
Tout bascule vous entraîne donc sur la corde raide derrière un mari coureur, qui tente de maintenir un certain équilibre dans le tourbillon plutôt mouvementé qui s’installe autour de lui.

Spectacle vu le 28-12-2007
Lieu : Espace Marignan - Cabaret 2000

Une critique signée Muriel Hublet

Imprimer cette page
Enregistrer cette page sous format PDF