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Fabuleuse étoile
Stardust memories à rebours ? 

Fabuleuse étoileTitre-phare d’une émission télévisée, Fabuleuse Etoile retrace le destin des stars disparues.
En cette année 2030, sur une télévision désormais robotisée, on retrace la vie de Stéphanie Jacques, idole trop tôt disparue (comme toujours).
Comme pour toute rétrospective qui se respecte, nous verrons donc des images d’archives dont les chansons de la star (dommage pour le direct et le contact public), des extraits des hommages télévisés de l’époque, des interviews, sa mère, sa soeur, son parolier, un biographe, son habilleuse, une de ses danseuses, un régisseur, son psychiatre, …
Autant de personnages différents interprétés par Sandra Zidani, sur une idée d’elle-même et de son complice de toujours Patrick Chaboud.
On va retrouver quelques références au spectacle Et ta sœur, si ne l’avoir pas vu est un manque à votre culture humoristique, cela ne nuira pas à votre compréhension de l’ensemble.
Fabuleuse étoile démonte le mythe, les mythes même et s’inspire allégrement de différentes références que nous avons encore tous en mémoire comme Claude François, Mike Brant ou Dalida pour n’en citer que trois.
C’est d’ailleurs un petit régal que d’essayer des les dépister toutes, nous avons cessé de compté à 24, avec à coup sûr, la certitude qu’une seconde vision du spectacle nous permettrait d’en découvrir le double.
Sur une scène très sobre, un sol à damier, quelques silhouettes de robots comme interlocuteur, une scène avec un rideau qui tourne et qui sert d’écran aux différentes projections.
Tout le reste n’est que costumes et prestations de Zidani, aidée par un machiniste complice qui amène et emporte les accessoires.
Si Et ta sœur et Va t’en savoir se dégustaient comme une série de sketches, Le journal intime d’un sexe sans bol et cette Fabuleuse étoile sont vraiment un tout, un récit qui se tient, qui se suit.
Chaque intervenant va nous livrer une partie de la personnalité de la star, de son passé, de sa fragilité, des abus, des malversations dont elle a été victime.
Portrait sans concession du monde du showbiz, plus soucieux de profits que d’humanité et de respect de la personne, c’est le star-système qui est démonté pièce par pièce et à chaque fois cela fait grincer l’humour.
A un rythme soutenu, l’humoriste enchaîne les performances et nous entraîne dans un monde surprenant, elle maintient en haleine pour s’en sortir par une pirouette ou une idée inédite.
Surprenant et dynamique, le spectacle surprend et amuse beaucoup.
Cette caricature-parodie du milieu du music-hall où chacun reconnaîtra l’un ou l’autre gros titre de la presse people est comme le dit la danseuse de Stéphanie Jacques comme un mélange BI-Fi Red Bull.
Etonnant, détonnant, incongru, stupéfiant, beaucoup d’adjectifs se bousculent pour qualifier l’importance du travail accompli par Zidani et son équipe, même si par instant, on est un peu frustré par une impression fugace de clichés ou d’évidences.
Mais le propre de l’humour est bien de nous titiller par nos habitudes, nos certitudes et nos idées préconçues et là donc …
Bravo l’étoile…

A cette occasion et pour le plaisir de parfaire la situation, vous pourrez découvrir la star sur son site web pétillant et pailleté : Stephanie Jacques on Web

Spectacle vu le 13-12-2007
Lieu : Théâtre de la Toison d'Or

Une critique signée Muriel Hublet

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