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Molly au château
Molly au châteauNous retrouvons Marie-Odile, ou plutôt comme on la surnomme, Molly, à peine grandie de son aventure précédente.  Elle est, avec son équipe, aux États-Unis pour un championnat et décide de prendre quelques jours de congé.
Elle y apprend, par téléphone, sa mise en examen pour dopage et son éviction de l’équipe nationale française de cyclisme.
La gamine, sûre d’elle et de son bon droit, se sent flouée par de telles accusations.
Blessée dans son amour-propre, incomprise, condamnée même par son amoureux, elle se replie sur elle-même et s’enfuit.
De retour à Saint-Péravy-la-Colombe, elle tente de trouver refuge chez ses parents.
Mais son gaulliste enragé de père est bien peu compréhensif et n’apprécie guère de se retrouver montré du doigt à cause des erreurs de sa rejetonne.  Très vite, il met le holà à ce repli sur soi.  Ce sera travailler chez Carrefour ou la porte.
Molly n’a jamais éprouvé le moindre attrait pour le commerce, encore moins pour le supermarché, employeur de son père, il ne lui reste plus que les petites annonces.
Mais que faire quand on n’a pas 18 ans, aucune référence et qu’on se terre, pour trouver un boulot ?
Être dame de compagnie chez la comtesse de Chavernay-Montbrisseau semble être la solution.
Mais la fantasque vieille dame lui réservera bien des surprises.Molly au château

Geneviève Damas est de nouveau seule en scène pour cette suite des aventures de la jeune cycliste.
Discrètement, elle y rappelle Molly à vélo par de brèves allusions.
Mais n’avoir pas vu le premier, si cela est fort dommage, n’empêchera pas le spectateur d’apprécier pleinement Molly au château.
On reste dans la même veine que dans le premier volet.  Rires et émotions, humour et tendresse, fraîcheur et spontanéité restent les maîtres mots.
Mais ce second volet est plus abouti textuellement et au niveau du jeu.
L’interprétation de la comtesse Chavernay-Montbrisseau y est excellente, l’aristocrate au langage policé et à l’accent pointu en devient hilarante et adorable.
Si l’on retrouve ses parents, l’influence du Général de Gaulle, de ses amis de jadis, quelques nouveaux personnages font leur apparition comme Lance Armstrong ou La teigne.
Jamais dans le ton, dans le geste ou dans les mimiques, on ne confondra un personnage avec l’autre.
On notera même une impression d’abouti, d’affinement des personnages et du jeu scénique (signé à nouveau Pietro Pizzuti).

Molly au Château est un plaisir donc redoublé, nullement dopé, mais bien le fruit d’un travail personnel de Geneviève Damas qui tout en conservant sa fraîcheur, sa vive spontanéité signe, une fois encore, un petit bijou de fantaisie, de candeur et d’émotivité.

Spectacle vu le 16-05-2008
Lieu : Atelier 210

Une critique signée Muriel Hublet

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