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Une chambre pour deux !
Pépère routinier, Jean ne vit que pour son travail et Mamie.
Il s’arrête pour la nuit dans un hôtel, pour y fignoler sa présentation du lendemain.
Il sera l’orateur principal d’une conférence aux enjeux très importants pour son avenir.
Les bévues d’un stagiaire maladroit font que la chambre a également été réservée au nom de Marie, vieille jeune fille qui vient de se libérer de l’emprise de maman et qui entend bien explorer toutes les facettes de sa liberté toute neuve.
L’envahisseur en jupons, à la dégaine épouvantable et au comportement bruyant et sans-gêne va chambouler à jamais la régularité quasi métronomique de la vie de ce stressé coincé.

Comédie romantique rafraîchissante et tonique Une chambre pour deux confronte deux extrêmes pour le plaisir des zygomatiques.
La pièce judicieusement entrecoupée d’un entracte marie les genres.
La première partie est débridée, désopilante et rythmée en diable.
Les rires sont au rendez-vous.
Le jeu des deux comédiens s’y révèle très dynamique (voire physique) et met surtout en avant le travail du visage.
Renforcé par la petite taille de l’Ozart Vin qui crée une grande proximité, chacun peut voir, et donc apprécier, les mimiques de Genovese Frédéric et l’incroyable panel d’expressions et autres grimaces déployé par une Myriam Mesdagh décidément très en verve.
Beaucoup percevront que au-delà cette apparente aisance et cette générosité chaleureuse et   derrière ce régal visuel inénarrable se cachent un fameux boulot et une belle dose de talent comique.
Le dernier acte suscitera pas mal de rires, mais sa fin surprenante sera aussi un joli moment de tendresse et d’émotions.

Myriam Mesdagh et Genovese Frédéric se sont adapté le texte de Caroline Steinberg pour mieux se glisser dans les personnages du maniaco-dépressif bourré de tics et de la chieuse envahissante.
Genovese Frédéric, souvent cantonné aux classiques ou aux drames, aborde ici le registre comique et s’en sort avec les honneurs.
Myriam Mesdagh n’a plus rien à prouver sur son talent et ses capacités.
Elle s’offre une occasion de plus de laisser éclater son énergie communicante et sa fantaisie piquante.

Pour le premier spectacle de sa seconde saison, l’Ozart Vin fait mouche avec cette tendre comédie aux accents de folie presque contagieuse.
Dommage que ce spectacle soit limité à 3 représentations, espérons donc le revoir très vite sur d’autres scènes, pour permettre à tous de découvrir une pièce originale et amusante en diable.

Spectacle vu le 07-08-2009
Lieu : L'Ozart'vin

Une critique signée Muriel Hublet

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