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Un grand cri d'amour
Un grand cris d'amourUn couple de comédiens divorcés, gangrené par la haine et les rancunes accumulées doit retravailler ensemble.
Sylvestre Archaimbaud (John Dobryninne), producteur retors,  manipule Hugo Martial (Daniel Hanssens) et Gigi Ortega (Rosalia Cuevas) pour les amener à jouer ensemble.
Il aligne les mensonges pour apitoyer et amadouer ces deux ex-monstres sacrés des planches.
Monstrueux, Hugo et Gigi le sont à plus d’un point.  D’un ego surdimensionné et d’une prétention incommensurable, ils ont la langue acérée et vipérine, un caractère de cochon et une mémoire d’éléphant pour se souvenir des frasques de l’autre.
Odieux, ils vont se disputer, se battre, s’invectiver, s’injurier (dans un langage pas toujours très châtié) sans aucune demi-mesure.
Coincé entre les deux comme arbitre involontaire, le metteur en scène (Philippe Résimont) aura bien du mal à dompter ces deux fauves enragés.
Les répétitions seront pour lui un véritable calvaire, un combat de tous les instants (au propre comme au figuré).  Disputes, gifles, cris et coups en traître tout est permis, les anciens amants ne lui épargneront rien.
Et si sous les flammes de la rancune couvaient encore les braises de l’amour ?

Un grand cri d’amour est un vaudeville diantrement efficace.Un grand cri d'amour
Les répliques courtes particulièrement bien aiguisées font mouche et les rires fusent d’emblée.
Cette caricature du petit monde des acteurs est savoureuse, le couple en perdition est donc cabotin, maniéré et théâtral à souhait.
Le récit est certes prévisible, mais surtout drôlement efficace, fielleux et mielleux à souhait.
Certaines scènes se répètent un peu, mais, ne sommes-nous pas dans les coulisses d’un théâtre, spectateurs privilégiés d’une répétition… infernale.

Spectacle vu le 23-08-2007
Lieu : Festival Bruxellons

Une critique signée Muriel Hublet

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