Le cabaret du Xème anniversaire de La Revue
Dix ans de Revue, un anniversaire qui compte dans la vie d’une troupe de comédiens.
À défaut de gâteau et de bougies, c’est un dessert chanté qui est proposé aux fidèles spectateurs. Et promis… personne ne sera de la revue.
Tous s’en payeront une bonne tranche (de rire) en égrenant les souvenirs carolos de ces dernières années.
On retrouve sur scène une bonne partie des habitués de la revue.
Entre chant et danse, entre émotion et gag, entre rire et mélancolie, entre joie et complainte, ils s’en donnent à cœur joie, généreusement, sans complexes et avec beaucoup de professionnalisme pour rattraper, mine de rien, la chute d’un bout de costume, les trois premiers mots oubliés ou le pas de danse mal assuré.
Mais certains numéros sont tellement bien ficelés qu’on en est au bord des larmes (de rire ou d’émotion), certaines voix tellement plaisantes, qu’on pardonne aisément les petits couacs.
Pointons plutôt les réussites et les petites perles :
Nathalie Libert qui supplie : Dévalisez-moi
Salvatore Vullo et ses frites
L’interrogatif Souvenirs attention danger et le poignant hommage à Bob Dechamps
Les mimiques de David Vertessen en Chômeur
Le Toxico Jacques Delmeire et la superbe voix de Evelyne Delfosse…
Dans un spectacle au décor basé sur la Croisière s’amuse (mais étrangement sans capitaine à bord ?), la petite troupe évoquera Lulu (lisez Lucien Cariat), Jamioulx, Ryan Air, les affaires, le taux de banditisme, le chômage, la Carolo, ...
Des sujets qui sont devenus, hélas, incontournables et qu’il aurait été difficile d’omettre dans ce best off.
Mais le reste des chansons, lui se veut tendre, nostalgique, presque une déclaration d’amour à la ville.
Chaque coin est évoqué de Ca sent si bon Marchienne à Made in Dampremy.
De la douce Télésambre à la Nouvelle Gazette, ils mettront les politiques Les Uns contre les autres dans un espoir de changement.
Sans sinistrose, tendrement, au fil des airs, des refrains connus et des évocations du passé, se dessinera le portrait d’une ville pas si noire que cela, une ville qui a … la frite.
Face à une telle leçon d’optimisme, le mieux est encore de reprendre ces qeulques phrases extraites des chansons : I’am just a carolo and everywhere I go… Charleroi j’y crois ….J’y croirais toujours.
Spectacle vu le 25-05-2007
Lieu :
Petit Théâtre de la Ruelle
Une critique signée
Muriel Hublet
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