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Maison de vacances
Une retraite mouvementée
Maison de vacancesSoleil du midi, bruit des cigales, odeurs de lavande et pastis … une ambiance de vacances ?
Mais tout est-il toujours aussi idyllique qu’on l’a imaginé ?

Viviane s’est réfugiée dans la maison de vacances familiale pour faire le point.
Son isolement est vite interrompu par un étrange cambrioleur Thomas.
Surviennent ensuite Léa et Thierry, un vieux couple qui a besoin de faire le point.
Suivi de peu par le père de Viviane (en instance de divorce) accompagné d’une jeune femme très …enceinte.
Voilà de quoi donner du piment à cette retraite méditative.
Cette cohabitation forcée entraînera inévitablement mises au point, règlements de compte, aveux et pas mal de surprises.
L’auteure belge Thilde Barboni a imaginé et pimenté cet univers presque paradisiaque de pas mal de surprises et de prises de conscience.
Kleptomanie, adultère, âge, divorce, incompréhension parents enfants, carriérisme, tout s’évoque, tout se dit et chacun en sortira changé.

La première partie du spectacle avant l’entracte peine un peu à s’installer et à présenter les personnages.
L’accent forcé pour faire jeune en révolte de Viviane (Stéphanie Moriau), une jeune fille de bonne famille, n’est probablement pas étranger à cet abord un peu décevant.Maison de vacances
Heureusement, la seconde s’avère plus intéressante.
Chacun s’y livre enfin, avec pudeur et justesse pour Patricia Houyoux (Léa) et Patrick Donnay (Charles), avec une truculente bonhomie, mais un réalisme profond pour Michel de Warzée (Thierry), avec sincérité et franchise pour Stéphanie Moriau (enfin débarrassée de sa bizarre intonation) et Stéphane Ledune (Thomas).
La mise en scène de Jacques Neef, soucieuse des détails,  insuffle dans chaque petit geste le zeste de vie et de réalité pour nous faire croire à cette maison de vacances.
La palme du travail et du mérite revient cette fois à Serge Daems (et son équipe) qui a créé un décor superbe, sur deux niveaux, avec terrasse, fontaine, coin pétanque, traditionnels volets bleus et baies coulissantes.
Un travail de reconstitution précis et soigneux de l’image de couverture du livre de Thilde Barboni.

Maison de vacances devient donc une comédie douce amère où le rire voisine avec l’émotion, les mensonges avec les vérités, où chacun enfin livre le fond de sa pensée.
Sans être une farce désopilante, la pièce en déridera ou distraira plus d’un.Maison de vacances

Ce petit séjour au Théâtre du Parc vous donnera un avant-goût des vacances, en espérant toutefois, que les vôtres soient moins mouvementées.

Spectacle vu le 18-04-2008
Lieu : Théâtre Royal du Parc

Une critique signée Muriel Hublet

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