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J’aime beaucoup ce que vous faites
Pierre et Marie vont passer le week-end chez Charles et Carole, retirés à la campagne depuis six mois.
Loin de tout, ils y retapent une vieille maison, lui se sent l’âme d’un écrivain, elle fait bouillir la marmite.
Un couple un peu bohème qui s’adore et vit simplement.
Leurs amis sont tout à l’opposé, ils ont la réussite tout sauf modeste.
Pendant le trajet, ils n’y vont pas de main morte avec leurs soi-disant amis.
De remarques en perfidies, les méchancetés vont bon train.
Tout cela ferait penser à une mesquinerie finalement anodine (et plus fréquente qu’on ne veut bien le croire) et ne serait pas cause de bien grands griefs si le GSM de Pierre n’était mal verrouillé et n’avait pas fortuitement recomposé le numéro de Charles et Carole qui sont plutôt … édifiés d’entendre une pareille conversation.
La vengeance est un plat qui se mange froid.
L’accueil risque donc d’être pour le moins… glacial.

L’ambiance dans la salle ne le sera à aucun moment tant cette pièce accumule les gags, les jeux de mots et prête à rire.
Sous-entendus perfides et insinuations à peine dissimulées tenteront de déstabiliser les snobinards
Il faut rajouter au plaisir du quiproquo  le comportement des quatre comparses.
La fausse blonde bimbo, idiote, aux airbags ravageurs, au rire chevalin contagieux et le macho style maquereau italien, bronzé comme il n’est pas permis, menteur, cachottier et flagorneur qui étale sa réussite comme d’autres la confiture sur leur tartine sont Pierre et Marie.
Face à eux, Charles et Carole sont un couple plus posé, fait d’un écrivain rêveur et terriblement naïf et de sa femme tendre, amoureuse, mais sans aucun talent de cuisinière.

Un règlement de comptes qui ne laissera personne de marbre qui fera fuser les rires à coups de répliques acerbes qui font mouche à chaque fois.
Un spectacle frais et bien actuel, après lequel, plus jamais on ne considérera le GSM simplement comme un outil merveilleux (ou un instrument de torture) mais aussi comme un traître bavard qu’on verrouillera plutôt deux fois qu’une, car …
Que celui qui n’a jamais médit me jette son … GSM. <

Spectacle vu le 23-02-2007
Lieu : Petit Théâtre de la Ruelle

Une critique signée Muriel Hublet

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