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Le père Noël est une ordure
Le Père Noël est une ordureFilm culte des années 80, Le Père Noël est une ordure est, à l’origine, un spectacle de café-théâtre créé par la troupe du Splendid.
En cette période supposée être de paix et d’amour, des personnages extrêmes vont défiler dans les bureaux de Détresse-Amitié.
Pierre (cocasse Eric de Staercke) mielleux hypocrite, Thérèse (géniale Marie-Paule Kumps) nunuche en apparence guindée, Josette (ineffable Ingrid Heiderscheidt) zozoteuse simplette, Félix (brillant Daniel Hanssens) violant, amoral et sans scrupules, Tania (un Pascal Racan impeccablement coincé) travesti dépressif et Mr Preskovic (attendrissant et drolatique Othmane Moumen) le solitaire gourmet qui joue l’incruste vont vivre une nuit de réveillon mouvementée.Le Père Noël est une ordure
Sur scène, c’est un véritable tourbillon persifleur et parodique qui vitriole la société.
En vingt ans, si certaines choses ont quelque peu évolué, si certains clichés ont été abolis, l’hypocrisie demeure toujours aussi présente.
Acerbe et virulent, cet incontournable spectacle des fêtes de fin d’année est nettement plus noir que la version cinématographie, mais le scénario reste le même et les répliques célèbres sont identiques.

Sous la houlette de Daniel Hanssens (à la mise en scène) la pièce se mâtine d’une jolie dose de belgitude en évoquant tour à tour Lasnes, Knokke, Yves Leterme, Anne-Marie Lizin ou Roger Laboureur.
Son adaptation reste pourtant entièrement fidèle à l’originale tant dans l’esprit que dans l’humour décapant.
On notera peut-être, en première partie, un petit manque de rythme de-ci de-là.
Mais après l’entracte, l’action se densifie et plonge droit dans un kitsch savoureusement grotesque.
La gestuelle volontairement syncopée ajoute à l’ensemble (pour peu qu’on l’admette d’emblée)  une dose de comique presque surréaliste.
Le Père Noël est une ordureUn rendez-vous théâtral à se programmer pour (re)découvrir ce moment culte autrement que par le biais de la télévision.
Et comme le dit, Thérèse (Marie-Paule Kumps)  C’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim.

Spectacle vu le 10-12-2009
Lieu : Wolubilis

Une critique signée Muriel Hublet

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