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Seul en scène André Lamy
Pour ses 25 ans de carrière (et bien plus), André Lamy André Lamynous revient avec un seul en scène.
Pas de best off, mais un nouveau spectacle.
D’emblée le ton est donné, la première chanson est Elio est sourd comme Volkswagen.
On va donc avoir un spectacle de satire politique.
Oui … et non.
Elle sera sous-jacente tout du long, mais avec très peu de voix politiciennes, à part Michel Dardenne (devenu l’incontournable de tout spectacle) en vacances à Cognac, accidenté et hospitalisé… à Vichy !
Pour le reste, le gros de la critique s’axera - durement - sur la famille royale et ses déboires.
Côté imitations, nous retrouverons (entre autres) les voix de Jean-Marie Bigard (truculent dans  sa présentation d’une nouvelle émission téléréalité), Sardou, Ahh que Johnny, Michel Delpech, Richard Anthony, Daniel Guichard Julien Clerc, Serge Lama, Renaud, Claude François, ….

André Lamy a inséré des moments d’émotion comme ce dialogue entre Raymond Devos et Coluche mais surtout dans une chanson (avec la voix du grand Charles) sorte de lettre ouverte aux pédophiles avec pour titre Il en a pris pour 30 ans.
Pendant ces quelques minutes, la salle est silencieuse, suspendue aux mots et ce plaidoyer est ensuite très chaleureusement applaudi.
Un grand moment !

Avec quelques (légers ?) coups de griffes à Pascal Sevran, à Monsieur Justine Henin et son avenir incertain, au Pape, au statutaire immobilisme RTBFéen, André Lamy intègre d’autres humoristes à son spectacle.
On retrouvera la voix d’Albert Cougnet à Charleroi, l’Amédée de François Pirette et ses petites bêtes qui font du tohu-bohu, Louis De Funès dans le sketch du Noir de Muriel Robin (délicieux), Michel Galabru et Michel Serrault (en grande ZaZa)  dans Le Permis de Conduire de Jean Yanne, … .
Difficile de qualifier vraiment ce seAndré Lamyul en scène, il est semble être un spectacle charnière.
Beaucoup plus de jeu d’acteur, de personnages et de comédie, mais les imitations restent bien présentes, même si elles ne sont plus le principal.
Entre une sorte d’hommage (ou de clin d’œil) aux humoristes connus, des moments d’émotions, une verte critique de notre société et de ses travers, une peinture acide de nos personnages célèbres, on retrouve l’André Lamy qu’on aime bien, mais on sent poindre la différence.
Pas du tout déplaisante, loin de là.
S’il n’en fallait qu’une seule preuve, ce pourrait être les rires nombreux qui fusent en permanence, mais la plus évidente est, pour moi, les allers-retours du personnel qui vient se glisser en catimini pour grappiller des minutes de gags alors qu’à la Comédie Centrale, le comique c’est pourtant leur quotidien.

Spectacle vu le 05-05-2007
Lieu : Comédie Centrale

Une critique signée Muriel Hublet

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