Doggy Bag
Depuis 10 ans, nous connaissons Albert Cougnet par la TV (Allô, Hervéééééï Melliiiiion sur RTL).
Le voir sur scène est une surprise très agréable.
Alain Soreil est un humoriste attachant. Il créée avec le public une impression d’intimité, de complicité grâce à des apartés, des mimiques, des clins d’oeil et des pseudo confidences.
Sans une once de vulgarité, jamais il ne met mal à l’aise et pourtant ses textes sont pleins de jeux de mots. On les reçoit au rythme de treize à la douzaine tant le bougre est généreux et prodigue (à tel point que parfois on n’a pas fini de percevoir le premier qu’il en est déjà à son troisième – et non je ne suis pas de Namur !).
Qu’il soit au ballet Casse-Noisettes où il ne verra jamais que des tutus roses et même pas l’ombre d’un écureuil, qu’il parle de sa tendre moitié (ou plutôt double ?), qu’il épluche le bulletin de son cancre de rejeton, qu’il parle de sa caravane vert pistache et de son auvent orange ou encore qu’il enfile le maillot de bain moulant d’un dragueur et maître-nageur italien pour nous parler de madame Boule et rappeler qu’il faut toujours mettre le bonnetttt , tout est fait avec humour et finesse.
Transformé en caissière de magasin il est étonnant, on s’y croirait presque. On s’y délecte de la conversation qu’elle a avec une collègue, un dialogue entre femmes sans pudeur, parlant de sexe mais tout en allusions savoureuses.
Dans la vague des personnages d’actualité, difficile d’échapper à la Daerdennite aiguë.
Alain Soreil s’y prête à deux reprises, une première fois dans un sketch très liégeois (entre 2 boulets et un morceau de boudin), mais le meilleur reste la chanson J’aurais voulu être un artiste avec les intonations du politicien liégeois, une belle réussite et la découverte d’une belle voix, qu’on aimerait entendre plus souvent.
Doggy Bag est un moment de rires et de plaisir, en toute simplicité, presque entre copains, avec sur scène un homme talentueux qui mélange les textes aux gestes avec une drôlerie cocasse jamais agressive, ni dérangeante.
Spectacle vu le 17-02-2007
Lieu :
Comédie Centrale
Une critique signée
Muriel Hublet
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