J'ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie
Un spectacle indescriptible.
Difficile d’en parler vraiment  sans rien déflorer, pour vous en laisser, à vous aussi, le plaisir de la découverte.
Sa première partie est un peu surprenante.
Un couple s’agite dans tous les sens, galope d’un élément de décor à l’autre, s’habille, se déshabille,  se trémousse, le tout dans un apparent désordre soigneusement orchestré, mais où on n’y comprend guère le sens.
La présentation sur papier nous annonçait pourtant un conte à l’envers, mais impossible de trouver un quelconque fil conducteur, le cuisinier, le roi ou la princesse annoncés.
Où sont-ils ?  Mangés par le loup ?  Dans le ventre de la grenouille ?  Coincés entre deux fils de quenouille ?
Chut, mystère, surprise…
Vous n’en saurez pas plus.
Il vous faudra pousser les portes du théâtre pour découvrir cette petite perle d’inventivité.
Une idée inouïe et plus qu’originale va transformer ce foutoir burlesque en un ensemble délicieusement présenté. 
Un coup de baguette magique ? Que nenni !
Un sort jeté par un mage ? Non plus
Ne cherchez pas, pour le savoir, à vous d’y aller voir.

J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie est  un conte pour adultes,  plein d’humour  et qui se joue de nos sens.
Malicieux, bouffonnerie, vivacité, explosif, frappadingue, déjanté, tous ces qualificatifs peuvent s’associer à ce spectacle sans lui nuire en aucune façon.
La pièce est une pantalonnade, une farce énorme dont nous sommes les victimes consentantes, qui met les rieurs (tout le public) de son côté.
Mais derrière ce subtil ordonnancement subit, il faut reconnaître et applaudir non seulement l’imagination, mais aussi le travail qui se cache derrière la prestation.
Images, sons, mouvements, gestes, tout ce savant désordre a une raison, nécessite une très grande précision pour nous offrir cette fin jouissive.

Une seule conclusion donc : Chapeau bas Messieurs Dames!
Ces jeunes artistes méritent vos applaudissements pour nous offrir une telle trouvaille.

Spectacle vu le 27-01-2007
Lieu : Théâtre Varia - Grande Salle
Une critique signée Muriel Hublet

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