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Philippa
Cette jeune euh ??? nous fait rentrer dans son intimité, nous invite à la table familiale, le jour fatidique où elle va avouer à ses parents sa trouble sexualité.
Elle veut devenir femme.   Elle va se faire opérer pour trouver enfin son identité sexuelle, pour se libérer des contraintes imposées par ses parents, par la vie.
Difficile de cerner Philippa, quelle est sa réalité, quelle est sa part de fantasmes ?
Elle parle à ses parenPhilippa - Photios Kourgiasts, qu’elle aurait tués et embaumés ?
Ce qui est certain, c’est qu’elle se cherche et qu’elle s’ignore encore, alors elle s’imagine, devenue femme, riche et importance.
Elle se met littéralement à délirer, mais derrière ces mots  rageurs, ces non-sens, c’est une énorme souffrance qui apparaît, qui se dessine, mais qui restera cachée derrière maquillage et faux cils.

Philippa est le seul en scène d’un jeune artiste Photios Kourgias.
Le spectacle fait un peu brouillon, il est difficile de tout appréhender, car les mots semblent par moments jaillir sans grande logique.
Et c’est un regret, car au niveau du jeu de scène, s’il a encore besoin de s’affirmer en tant qu’acteur travesti, la performance n’est déjà pas mal.  S’il surjoue par instants, s’il a oublié de repasser le rasoir sur ses joues ombrées de noir, on sent pourtant le talent derrière les imperfections.
Sa dernière scène, une interprétation de Je veux mourir sur scène de Dalida est touchante et très réussie.
Elle laisse en bouche le regret de n’avoir pas eu tout le spectacle de la même qualité.
On aura donc plaisir à retrouver Philippa quand elle aura mis un peu d’ordre dans sa vie.

Spectacle vu le 18-01-2007
Lieu : Théâtre Varia - Grande Salle

Une critique signée Muriel Hublet

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