Logo
La Mélodie du Bonheur
Le bonheur familial
Proposée cette fois par l'asbl Idée Fixe et Ars Lyrica, mise en scène et en musique par Joël Lauwers et David Miller, La mélodie du bonheur s’installe dans le complexe hôtelier Dolce La Hulpe Brussels.

Le récit reste identique, basé sur la biographie de Maria, une jeune novice qui trouvera l’amour auprès du Capitaine Von Trapp et ses sept enfants.
Comédie musicale très connue grâce au film de Robert Wise, avec en vedettes Julie Andrews et Christopher Plummer, la bluette romantique a marqué les mémoires et les oreilles.
Véridique (ou en tout cas à peine romancé), le scénario mêle l’époque troublée de l’Anschluss, le chant et l’idylle entre la pétulante gouvernante et le strict et rigide militaire.

Difficile donc de confronter nos souvenirs (souvent magnifiés) avec un actuel choix scénique.
Et pourtant …
La petite scène du Dolce, déjà occupée en partie par les musiciens de David Miller, a été utilisée très sobrement et intelligemment pour nous offrir un joli visuel (décor de Marc Guillaume).
Présentées comme un livre d’histoire, les pages blanches se décorent de projections d’images et donnent l’impression de voler de lieu en lieu, au fil de l’action.
L’arrivée de Maria (Albane Carrère) provoque un premier déclic visuel on croit revoir la silhouette de Julie Andrews.  Si cette impression fugace s’évanouit très vite, elle permet d’entrer pourtant rapidement et plaisamment dans le spectacle.

Le nombre de pièces vocales et de tableaux est tel qu’il a fallu faire des choix (drastiques ?) pour condenser le tout en une heure quarante minutes.
Mais l’essentiel y est : Edelweiss; Do-Re-Mi; So Long, Farewell, Bonsoir; La chanson des collines ; …
Seul manque peut-être le refuge dans le cimetière trop simplifié et un véritable final visuel.
Mais une chose compensant l’autre, placer l’action également dans la salle est une intelligente utilisation de l’espace et les chorégraphies (Laurent Flament) sont excellentes.
On appréciera le travail de précision obtenu des (fantastiques) jeunes chanteurs  de la famille Von Trapp surtout en sachant que pour certains rôles, deux acteurs sont prévus pour permettre de ne pas fatiguer les plus petits par de longues soirées, ce qui en a donc décuplé l’importance et le temps de préparation.
On plaindra peut-être un peu Michel Carcan qui joue trois personnages et réalise l’exploit de se dévêtir et de se glisser dans la personnalité différente en moins d’une minute.
Côté voix, on peut déplorer une certaine faiblesse de certains trop couverts par l’orchestre.  Mais le chœur des enfants, Pati Helen Kent (la mère supérieure) et occasionnellement Albane Carrère (Maria) passent, elles, avec une superbe clarté.

Mais trêve de remarques et critiques, La Mélodie du Bonheur est surtout une occasion de revivre en live ses souvenirs, de fredonner ces refrains qui ont bercés pas mal d’enfance et qui sait de les faire découvrir à la jeune génération.

Un spectacle familial idéal en cette période proche des fêtes de Noël.

Spectacle vu le 01-11-2008
Lieu : Dolce La Hulpe Brussels

Une critique signée Muriel Hublet

Imprimer cette page
Enregistrer cette page sous format PDF