La Leçon
Un vieil homme et une adolescente.
Un professeur et son élève.
Philippe Sassoye et Frédérique Panadero.
Un face à face qui représente l’affrontement ancestral entre le pouvoir et le savoir opposés à la jeunesse et son insouciance.
Philippe Sassoye représente l’autorité qui s’avérera très vite violente et sans pitié.
Il assène sans ménagement un enseignement abscons dont on se demande parfois l’utilité.
Frédérique Panadero est l’étudiante, avide d’apprendre (ou poussée par des parents épris d’excellence ?), mais vite lassée par une savante logorrhée rendue encore plus imbuvable par un maître sans une once d’indulgence.
Dans une intensité progressive qui mélange le comique du discours pédant aux mimiques drolatiques de la gamine rebelle et excédée par tant de savoir imbuvable à ingurgiter, Ionesco signe une pièce qui va se terminer en folie meurtrière.
Tout à la fois drame loufoque et comédie amère La Leçon dénonce l’intransigeance culturelle de la culture, de l’incompréhension, d’un certain autoritarisme enseignant.
Le petit espace du Théâtre de la Clarencière rend encore plus proche cette tragédie de l’inévitable délicieusement interprétée par la primesautière Frédérique Panadero et Philippe Sassoye qui étonne par sa connaissance et sa maîtrise sans faille d’un texte particulièrement difficile.
Spectacle vu le 27-04-2007
Lieu :
Théâtre de la Clarencière
Une critique signée
Muriel Hublet
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