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On s'organise
On s'organise -Marc HermanSeconde pièce de écrite par Marc Herman, elle laisse cette fois Luc Dierrieckx en dehors du coup.
Un petit groupe de personnages plutôt détonants, hauts en couleurs, en caractères et … en odeurs se retrouvent coincés dans la salle des pas perdus d’un palais de justice.
Des travaux de réfections ont bloqués les portes, les voilà donc piégés sans espoir de liberté pour un long week-end.
Pas le choix …
On s’organise !!!
Comme le clame à tout crin le naïf journaliste (Roland Michaux).
Affublé d’une haleine ailée plus efficace qu’une bouteille de sels, il est capable de réveiller la belle évanouie.
Curieux et sans gêne, maladroit et discret comme pas deux, il n’en ratera pas une, au niveau délicatesse.
Ses infortunés comparses se divisent en deux catégories, très fluctuantes.
Une femme (Myriam Mesdagh) et son avocat et amant face à son mari (Georges Kelessidis) victime et plaignant suite à un glacial accident de congélateur et à une ravissante nunuche à qui la blonde couleur conviendrait très bien (mais ce serait dommage d’abîmer ainsi la superbe teinte auburn de Sandrine Henry).
Règlements de comptes, disputes, menaces, provocations, sous-entendus, nous allons assister à la panoplie conjugale d’un couple bancal.
Le tout pimenté de portes qui ne claqueront jamais, mais sur lesquelles les uns et les autres se casseront le nez.
L’apparition d’un SDF (lisez Simon de France, squatteur juré interprété par Marc Herman) va adoucir un peu leur condition, en leur procurant un peu de nourritureOn s'organise - Myriam Mesdagh, de savon et même des fauteuils.
On s’organise est un vaudeville classique (les portes qui claquent en moins) bourré de jeux de mots et d’anecdotes comme nous les offre régulièrement Marc Herman.
Appeler un des acteurs Bilbot Kévin pour lui donner le sobriquet de bilboquet.
Nommer un autre Omer Rule (heureusement qu’on ne nous précise pas qu’il sévit dans le bâtiment).
Plonger dans les annales de la justice pour en sortir quelques savoureuses plaidoiries.
Voilà donc le feu d’artifice que nous offre le Vaudeville et Marc Herman.

Nous avons assisté à la représentation générale publique, le spectacle donc va encore connaître de petits réglages pour faire, à coup sûr, de cette salle des pas perdus avec ses échafaudages et ses pots de peinture une pièce délirante, enjouée et décapante.

Spectacle vu le 12-04-2007
Lieu : Espace Marignan - Cabaret 2000

Une critique signée Muriel Hublet

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