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Et si on disait du mal ?...
Un spectacle décapant, ironique et caustique et un travail d’artiste pas évident du tout.
Reprendre des textes connus et moins connus d’humoristes connus, c’est loin d’être une évidence.
Et si on disait du mal ?... - Salvatore Vullo et Jacques Delmeire. Difficile parfois de s’approprier les mots d’un autre, d’y glisser sa propre expressivité, faire l’impasse sur les tics et intonations connus.  On connaît tous, plus ou moins certains des textes, faire une pâle copie de l’original passerait donc très mal la rampe.  Toute la difficulté est donc de trouver le juste milieu, le ton exact pour ne pas être du plagiat, mais pour ne pas trop dénaturer l’idée de départ.

Les mots de Guy Bedos, Muriel Robin, Sylvie Joly, Marc Jolivet et Christophe Alevêque arrivent donc revus à la sauce Molière et épicés avec pas mal de Mocassins.
Pour corser la saveur, ils y ont ajouté des textes et musiques qui agrémentent ou pimentent le propos.
Dire du mal, médire, accumuler petites ironies et grosses insinuations, mentir et déformer sans vergogne, critiquer plus que vertement, devient un plaisir avec ce spectacle Et si on disait du mal.
Devant un public acquis d’emblée, ils sont 5 comédiens : Nathalie Libert, Salvatore Vullo, Thomas Busine, Céline Mottet et Jacques Delmeire.
DaEt si on disait du mal ?... - Thomas Businens une ambiance de chaude camaraderie, ils ont relevé le gant et réussi le pari de faire de ce Et si on disait du mal un spectacle à part entière.
Pas besoin donc pour moi d’en dire du mal.

Il ne me reste qu’à me féliciter d’avoir retrouvé un acteur déjà apprécié précédemment Thomas Busine qui continue à montrer qu’il a de l’étoffe.
Et sinon, de faire comme vous, attendre d’un Mocassin impatient La revue 2007.   La situation de la ville pour le moment nous laisse promettre que là aussi on va … dire du mal mais par le rire et l’ironie, et que pour une fois, la vérité sera bonne à dire, rien que pour le plaisir de nos zygomatiques.

Spectacle vu le 19-11-2006
Lieu : Petit Théâtre de la Ruelle

Une critique signée Muriel Hublet

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