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Hostile
HostilesLa vie n’est pas forcément un long fleuve tranquille.
Parfois, les évènements, les rencontres et les hasards deviennent de véritables voyages en absurdie mais également peuvent être perçus comme véritablement Hostiles.
Dominique Breda (Page Blanche, Les Dernières volontés, Arrête !, Ice Cold Sisters) a voulu épingler dans la douzaine de saynètes qui constituent le spectacle cette perception d’hostilité, cette sensation d’être agressé par le comportement des autres.
Jeune auteur désormais reconnu sur la scène belge grâce à Emma , il nous plonge, comme il aime le faire, dans des univers décalés, loufoques et décapants.
Cette fois pourtant, il marie le quotidien (un magasin en pleines transformations,  un arrêt de bus, un restaurant ou la salle des profs) à des situations plus extrêmes et fantaisistes comme l’irruption de zombies.

Alexis Goslain se coiffe à nouveau de la casquette de metteur en scène et dirige une équipe d’acteurs qu’il connaît bien depuis Musée Haut, Musée Bas , Après la pluie ou A ta santé, Poje !.
Dans un décor minimaliste et aisément transformable, il guide sa jeune troupe avec énergie et dynamisme.
Du prof parano, au petit vieux acerbe sur le monde qui l’entoure, de parents confrontés à une future bru plutôt étrange à un professeur foldingue, d’un assureur obstiné à un serveur ultra écolo, chaque personnage se révèle vivre dans un microcosme de folie douce ou de loufoquerie délirante, qui n'est peut-être pas très éloigné de notre quotidien.
Côtés acteurs, Catherine Decrolier, Céline de Geyter, Christel Pedrinelli, Denis Carpentier, Thomas Demarez , Bernard Gahide et Gérard Wauthia s’emparent de ces gens si ordinaires pour y insuffler une fameuse dose de dinguerie.
Mais finalement au vu de l’actualité et ses dérives, Dominique Breda a-t-il tant que cela exagéré les situations et les caractères ?

Si inévitablement, comme dans toute série de sketches, certains nous parlent plus que d’autres, la générosité communicative et le dynamisme de la troupe d’Hostiles fait de ce spectacle un joyeux moment rieur et décapant.

Spectacle vu le 12-05-2010
Lieu : Théâtre du Grand Midi - XL

Une critique signée Muriel Hublet

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