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Deux Aurores pour Connie Campbell
Une femme surgit, énervée et encombrée de grands sacs.
Deux Aurores pour Connie Campbell Elle tente d’expliquer son retard par un problème de métro et la désagréable promiscuité qu’il engendre.
Fagotée comme l’axe de pique, elle va nous parler d’elle.
Artiste méconnue, elle évoque sa vie minable entre deux digressions.
Mais au-delà de son comportement extraverti, ce sont les fêlures d’une enfant adulée par sa mère, crédule et pourtant délurée qui transparaissent.
Entre son Strepy natal et la banlieue carolo où elle a accumulé les shows miteux et autres foires au cochon, elle esquisse l’enfance de Léontine derrière le bagou de Connie.
Elle évoque aussi à mots couverts sa phobie, les chiens
Et des bestioles à quatre pattes, il y en a quelques-unes qui hantent son esprit. 
Ou cesse la réalité ?  Ou commence la folie ?
François Champdeblés signe et met en scène un texte comme toujours glauque, sordide, ironique, cinglant et sanglant.
Il a confié à Viviane Collet le soin de se transformer en Connie.
Volontairement étrange et subjuguant son jeu tout en force et en détresse séduit et offre au personnage toute l’amplitude et la diversité nécessaire pour cette interprétation d’une femme à la limite de la  schizophrène.

Humour et mystère sont donc au rendez-vous d’une rencontre singulière avec une artiste attachante et qui a du … chien.
Si elle-même n’aboie pas, elle a un fameux mordant et ce n’est pas la bande-son de Daniel Dejean qui vous en fera démordre.

Spectacle vu le 16-10-2009
Lieu : Jardin de ma Sœur

Une critique signée Muriel Hublet

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