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Rire est le propre de L'Homme Rabelais
Fay ce que voudras
Rire est le propre de L'Homme RabelaisQui ne connaît pas Gargantua et Pantagruel pour en avoir lu des extraits pendant sa scolarité ?
Bernard Damien nous fait vivre, en live, les écrits de Rabelais, l'un des humanistes les plus célèbres de la Renaissance.
Ce n’est pourtant pas à un spectacle prise de tête qu’il vous convie.
Si quelques notions de philosophie sont perceptibles sous les propos rieurs, si les dernières minutes sont plus sérieuses, l’ensemble est surtout une cocasse bouffonnerie.
Sur une scène sobre, des moines vont enseigner à deux demoiselles du futur les théories rabelaisiennes.
Les premières minutes paraîtront néanmoins déroutantes, mais, juste le temps que l’oreille s’habitue aux sonorités de l’ancien français, la suite se révélera très vite plaisante et badine.
La scénographie, d’une grande sobriété, mais non dénuée d’imagination, permet de faire apparaître chambre à coucher, salle à manger, bateau, grotte, sentier de pèlerin, au gré du périple initiatique de Pantagruel. Rire est le propre de L'Homme Rabelais
Les acteurs, présents en permanence sur les planches, endossent de multiples rôles et voix, d’un simple mouvement de leur aube rouge.
Derrière les propos délicieusement grivois, les allusions volontiers scatologiques et les expressions paillardes, on percevra pourtant la révolte de Rabelais contre l’enseignement figé et la morale bien pensante de son époque.

Difficile de ne pas apprécier les performances de Laurent Renard et Gérald Wauthia.  À leurs côtés, Céline De Geyter, Isabelle De Hertogh,
Eric De Carpentries et les jeunes sœurs Bolognino (pour leur première apparition au théâtre) sont cependant loin de démériter.
Ensemble, ils nous offrent (sous la houlette de Bernard Damien qui signe la mise en scène en plus de l’adaptation) un spectacle qui fleure bon le franc-parler, la jovialité et qui permet de retrouver ou de découvrir toute la savoureuse truculence de François Rabelais.

Spectacle vu le 25-11-2008
Lieu : Théâtre du Grand Midi - XL

Une critique signée Muriel Hublet

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