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Le Monte-Plats

Comique et déroutant.
Le Monte-PlatsDeux hommes dans une cave.
L’un est un peu naïf, questionneur et nigaud (Clément Manuel).
L’autre (David Leclercq) est le chef, le meneur avec des raisonnements affirmés, mais parfois plutôt obtus et dictateurs, très dans le style de Stéphane De Groodt dans la série File dans ta chambre.
Qui sont-ils ? Pas vraiment de réponse, mais ils sont armés !
On comprendra qu’ils sont des tueurs à gages en attente de l’arrivée de leur prochaine cible.
Ils sont là désœuvrés, énervés et loin de leurs repères habituels.
Habitués à répondre aux ordres sans poser de questions, comment réagiront-ils face à l’intrusion de l’imprévu ?
Personnifié par un troisième homme, joué par Benoît Pauwels, il intervient en manipulant les objets qui entourent les deux compères, il nous régale aussi d’histoires et de mimes parfois sans trop de sens, mais très savoureux dans le ton et dans le jeu.
Le Monte-PlatsIl va devenir aussi l’instrument de l’absurde, un monte-plat qui va perturber l’attente par des ordres incongrus et irréalisables.
Plus la situation dérape, plus Gus (Clément Manuel) pose des questions,  doute et remet tout en question.
Face à cela, Ben (David Leclercq) s’enferme et s’enferre dans une autorité purement hiérarchique de plus en plus difficile à maintenir.
La petite sonnette aigrelette et la grande platine qui se tend (manipulée comme une raquette de tennis par Benoît Pauwels), qui dépose des post-its péremptoires va déclencher stress, colère, panique, peur et va leur faire perdre leur self-control.

Une pièce qui joue sur les conséquences de l’enfermement sur la psychologie des hommes.
Mais aussi et surtout qui joue admirablement avec le public en le maintenant en permanence dans l’expectative.
Les questions nous viennent à l’esprit en vrac et nous taraudent.  Les rires, bien présents pendant tout le spectacle, sonnent comme fêlés, nerveux et gênés tant la pièce interpelle et dérange tout en amusant.

A voir et … à méditer

Spectacle vu le 01-11-2006
Lieu : Arrière-Scène

Une critique signée Muriel Hublet

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