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Molly à vélo
Molly à véloSeule en scène, Geneviève Damas est Marie-Odile, ou plutôt Molly, une jeune fille d’une quinzaine d’années.
Avec un langage simple, sans violence, sans grossièreté, presque naïvement, elle nous raconte son parcours.
Fille d’un gaulliste enragé et d’une bigote béni-oui-oui, elle est destinée à la vente, car ses parents ont peu de moyens financiers.
La gamine, elle, rêve de passer son bac, comme sa copine Titine.
Pour ce faire, elle va trouver un emploi de barmaid dans un club sportif.
De fil en aiguille, on y découvrira son talent assez inouï pour le cyclisme et elle deviendra une des futures championnes françaises.
Un cheminement fait de hasards, de rencontres et d’amitiés.
La comédienne est Molly mais interprète aussi, de quelques mimiques, positions et changements de ton ses parents, son patron, la copine Titine, les habitués du bistrot, le maire de Saint-Péravy-la-Colombe.

Depuis 2002, Molly sillonne nos routes, avec dans ses sacoches la ferveur poignante d’une jeune fille toute simple.
Ce road-movie initiatique, mis en scène par Pietro Pizzuti,  qui fera d’une presque banale enfant une future star est attendrissant et d’une fraîcheur éclatante.
Geneviève Damas jongle entre rire et émotions.  Difficile de ne pas retenir une petite larme, par instants, tant cette demoiselle est attachante  dans la douleur, dans la volonté, dans la souffrance physique et dans son bel optimisme enfantin pas encore brisé par la vie.

Les premières minutes intriguent pourtant quand on voit débarquer sur scène une énorme bouteille d’Orangina, secouée et  remuante, une tête bavarde encadrée dans le goulot et une paire de mollets pour la déplacer.
Un peu de patience, il faudra quelques instants pour comprendre où Geneviève veut nous emmener.
C’est comme avant toute compétition, il faut quelques minutes d’échauffement avant d’être emporté à toute allure sur le porte-bagages de sa bicyclette par son coup de pédale ferme et assuré.

N’hésitez donc pas à découvrir Molly et sa besace pleine de candeur, de vivacité et de piquante originalité.
Un spectacle dopé à l’émotion et à la poésie

Spectacle vu le 16-05-2008
Lieu : Atelier 210

Une critique signée Muriel Hublet

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