Logo
Les athlètes dans leur tête
Paul Fournel, ancien chroniqueur sportif, mais surtout écrivain nous propose des portraits d’athlètes, mais bien loin des habituelles images figées et des interviews préparés.
Il nous entraîne à la rencontre d’hommes qui vivent, souffrent, se battent, gagnent ou perdent, racontent des anecdotes sur leur vie et leurs carrières de sportifs.
Nous verrons l’effort physique oui, un peu.Mais surtout la préparation mentale, la douleur, la souffrance, les magouilles, la gloire, l’impuissance, le doute, la peur, le dégoût, la révolte, le dopage et bien d’autres de ces idées, de ces pensées qui peuvent effleurer, tarauder, motiver ou abattre un athlète.

Le roi du stade pour un soir est Laurent Renard, coaché par Michel Kartchevsky.
Il sera tour à tour cycliste, footballeur, skieur, boxeur, coureur, tennisman, lanceur du marteau, …

Nous découvrirons par exemple avec le skieur, figé dans l’attente, tout en haut, déjà en position de départ, plié, penché, concentré, la gagne au cœur, la victoire entre les dents, l’importance d’un petit orteil.

Le footballeur nous fera comprendre l’importance du mental, mais aussi sa fragilité.  On verra une star adulée, s’effondrer pour un tir fortuitement rattrapé par un gardien de but trop en veine ce soir-là.

Nous verrons des cyclistes, pas ceux qui passent les premiers les lignes d’arrivée, pas ceux qui endossent les maillots, mais les hommes de l’ombre, les petits, les sans-grade qui font le boulot, qui s’usent les mollets pour que la vedette se glisse ensuite aux avant-plans.

Nous assisterons à la préparation physique d’un boxeur en vue du match de sa vie, avec pour le driller mentalement, le transformer en tueur un entraîneur aux accents de Gabin.

Ce choix de sportifs et de textes parfois truculents, parfois plus banals, nous offre un spectacle un peu inégal.
Jamais mauvais, loin de là, mais certains des sketches sont superbes et d’autres à côté, par le jeu ingrat de la comparaison, paraissent plus falots et déçoivent donc un peu.
Un petit bémol qui n’enlève rien à la qualité de la prestation sportive, physique et scénique de Laurent Renard.

Spectacle vu le 08-11-2006
Lieu : Comédie Claude Volter

Une critique signée Muriel Hublet

Imprimer cette page
Enregistrer cette page sous format PDF