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Le Visiteur
Sur une scène sombre, dans un appartement plongé quasi dans les ténèbres, un père et sa fille sont dans la tourmente du nazisme.
La Gestapo est là, les chants combattants emplissent les rues, la terreur règne, les juifs tremblent.
Le VisiteurLui est Freud (Alexandre Von Sivers), mondialement connu, le père de la psychanalyse, sa notoriété lui ouvre les portes de la liberté, mais à quel prix ?
Elle est Anna, sa fille (Nathalie Laroche) elle est volontaire, courageuse et qui veut fuir un pays qui tombe dans la dérive fasciste et dans les atrocités répressives meurtrières que l’Histoire nous révélera.
Sa farouche rébellion va la faire tomber aux mains d’un sbire de la Gestapo (Gérald Wauthia). 
Son père va affronter seul une nuit d’angoisse.  Seul, pas vraiment !
Il va avoir un visiteur et non des moindres !
Dieu (Benoît Verhaert) en personne va venir lui parler, se confier, se révéler.
Pour notre plus grand plaisir, nous allons assister à un festival de réparties pleines de rhétoriques (parfois un peu trop), épicées d’humour.  Chacune fait mouche, interpelle ou fait sourire.
La magie de ce dialogue ne serait rien sans l’interprétation sans faille des comédiens.
Alexandre Von Sivers est un vieillard fragile, épuisé par la maladie, désespéré par l’arrestation de sa fille, mais rigoureux, fermement établi dans ses convictions.
Son jeu va montrer tout à tour ses différentes facettes et y ajouter celle de l’homme hésitant, qui doute et qui voudrait encore espérer.
Benoît Verhaert est un Dieu sautillant insolent et caustique, une espèce de lutin bondissant, qui s’amuse de tout et surtout de son enveloppe charnelle
Dans une mise en scène énergique,ils nous offrent un dialogue pétillant, qui coule de manière très fluide et qui ne donne jamais l’impression d’être un prêchi-prêcha psycho-philosophique  mais bien l’expression de deux âmes tourmentées.

Spectacle vu le 05-09-2006
Lieu : Théâtre Le Public - Voûtes

Une critique signée Muriel Hublet

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