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Sganarelle ou le Cocu Imaginaire
sganarelleEpoustoufflant !
Seul en scène Olivier Fagel interprète à lui seul les neuf rôles de cette comédie en un acte de Molière.
Sur une scène dépouillée, dans une semi-pénombre, pour mieux nous rendre l’impression d’un éclairage d’époque, aux bougies, il est habillé d’une redingote et d’un pagne jaune-or.
Le visage fardé de blanc, il est homme et femme, il dialogue avec lui-même.
Son visage, son corps, tout s’exprime, il est tout à la fois Célie , jeune fille amoureuse et Sganarelle, mari qui se croit trompé ; Lélie, fiancé qui se croit délaissé ou encore Gorgibus, un père plus soucieux de sa fortune que du bonheur de sa fille.
Il nous offre une interprétation sans failles, constante, sans baisse de rythme, sans un seul flottement, sans un bafouillage.
La pièce est écrite en vers, une difficulté de plus, car la diction doit être impeccable pour rendre chaque mot, chaque virgule du texte.  Un langage peu naturel donc qui demande une mémoire étonnante surtout quand on endosse tour à tour tous les rôles.
Olivier Fagel joue et mime tout à la fois, il donne à chaque personnage ses mouvements, sa posture et se donne la réplique sans hésitation.sganarelle

Une prestation superbe d’un jeune acteur d’à peine vingt ans, un nom qu’il faudra suivre avec attention, car on peut en espérer beaucoup.
Il avait joué la saison dernière dans Chéri de Colette et en quelques mois, probablement grâce à la direction avisée de Benoît Blampain,  il a pris de la bouteille, du corps et de la présence.

Spectacle vu le 08-09-2006
Lieu : Théâtre de la Flûte Enchantée

Une critique signée Muriel Hublet

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