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Tortilla de patatas
Jeu, set et match au 210
Tortilla de patatasDéjà jouée en 2003 au Théâtre de la Toison d’Or et dans quelques endroits privilégiés, ce spectacle est gai, enjoué et … décoiffant.
A l’heure de Roland Garros sur les petits écrans, la scène de l’Atelier 210 devient le club-house de la Champignonnière (ça ne s’invente pas, si ?) un rendez-vous tennistique huppé du Brabant Wallon.
Le suspense et les retournements de situations y sont nettement plus déridant pour les zygomatiques que les évolutions sportives du Court Philippe Chatrier.

Pour ces sept jeunes BCBG des années 80, relativement aisés, l’argent n’est pas sensé leur être un problème, bien que …
L’un d’eux verrait bien ses copains investir avec lui dans un coup foireux, une usine à … Tortilla de patatas lyophilisées (ça, il a fallu drôlement bien réfléchir pour l’inventer).
Il y a là Marc (Denis Carpentier), blondinet effacé, étouffé par maman, amoureux transis de la belle Véronique (
Christel Pedrinelli), une gosse de riche qui s’est vue confiée l’affaire de Papa et essaie de tout diriger le mieux possible, même si certains de ses choix sont plus hormonaux que logiques.
PierreTortilla de patatas (Alexis Goslain) en est la preuve, engagé comme prof de tennis plus pour son physique que pour ses capacités pédagogiques.
Il va toutes les faire frémir, à commencer par Marie (Laure Godisiaboisla serveuse qui ne rêve que d’un ailleurs meilleur et d’une TV en couleurs sans oublier Laurence (Sylvie Perederejew) très nouveau riche, complexée, un peu timorée et nunuche, mais finalement assez clairvoyante.
En manipulateur ambitieux, égoïste et prêt à tout pour un instant de gloire il y a Paul (David Le Clercq), concessionnaire de voitures et son vendeur promoteur prêt à tout pour fourguer n’importe quoi John (Antoine Guillaume).

Ce petit monde éclectique à souhait va se remettre un tantinet en questions entre amourettes, divorce, investissements, envie de changement et affaires à conclure.
En fil rouge à toutes ces aventures très tennistiques, le spectacle incontournable, obligatoire, que la Champignonnière se doit d’organiser chaque mi-saison.  Une occasion de plus pour nous proposer des musiques très eighties,  quelques danses et sketches à la hauteur des classiques cabarets du genre (avec comédie oblige, les couacs et maladresses de rigueur).

Au service du rire, ces sept joueurs marquent tous les points.
Les gifles volent bas, ils se prennent des revers, s’empêtrent les pieds dans le filet, mais, entre coup droit, lob et smash, l’humour est toujours le vainqueur.
Comédie, danse, chants, parodies se marient dans des saynètes endiablées et c’est le public qui est gagnant à tous les tableaux.

En bons juges, pour cette fin de saison, choisissez la chaîne du rire (Atelier 210) pour un direct endiablé, vivant, audacieusement jeune et rafraîchissant.

Spectacle vu le 30-05-2007
Lieu : Atelier 210

Une critique signée Muriel Hublet

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