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Fantômas
FantômasA la mention du nom Fantômas, beaucoup se souviendront des comédies avec Jean Marais et Louis De Funès.
Mais qui sait qu’à l’origine, il s’agit d’un roman-feuilleton écrit entre 1911 et 1913 par Pierre Souvestre et Marcel Allain.
Considéré comme le précurseur des comics américains, il connaît un immense succès populaire et se déclinera en rien de moins que trente-deux romans.
C’est dire si pour l’adapter à la scène, pour choisir quelques évènements marquants et pour construire un récit solidement ficelé, Thierry Janssen a eu fort à faire.
Le travail de mise en scène de Jasmina Douieb n’a guère dû être plus évident.
Pourtant, en optant pour un découpage style cases de BD et en y insérant des petits bouts de textes ou des images rappelant les premiers films du cinéma muet (Vidéos de Jean Goovaerts), elle crée une atmosphère dynamique et permet de faire glisser agréablement les changements de décors qui se font à vue.
Maisons amovibles pour aller du bureau du journaliste Fandor à l’appartement de l’inspecteur Juve, de l’antre de La Tourlouche au laboratoire de Lord Beltham,  toits de Paris, repaire sous la Butte de Waterloo, la scénographie et les costumes créés par Thibaut De Coster et Charly Kleinermann sont un des supports principaux du spectacle.
FantômasOn soulignera encore le travail des éclairages de Philippe Catalano qui créent joliment cette ambiance sombre propre à l’évocation du génie du mal.
Aidé par les masques d’Urteza Da Fonseca, l’insaisissable, le roi de l’escapade, le champion du déguisement trouve dans la souplesse et le talent acrobatique d’Othmane Moumen un interprète élégant et énergique.
Muriel Clairembourg (Lady Beltham), Didier Colfs (truculente Madame Tourlouche), Damien De Dobbeleer (Fandor), Jean-Marc Delhausse (l’inspecteur Juve), Héloïse Jadoul (Hélène), Thierry Janssen (l’omniprésent et savoureux Bouzille) complètent efficacement la distribution.

Mariant habilement le récit d’aventures à l’humour ce spectacle, accessible à tous, séduira un large public tant par son côté burlesque que pour les images finales, un petit film, style actualités, qui démontre, une fois de plus, que le mal est partout et que tel Fantômas, il renaît sans cesse de ses cendres.

Spectacle vu le 08-12-2015
Lieu : Théâtre Royal du Parc

Une critique signée Muriel Hublet

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