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C’est ici que le jour se lève
La mort d’un amour
C’est ici que le jour se lève Amoureux fous, Klara et Karim le sont depuis des années.
La blonde chanteuse flamande et l’écrivain issu de ce que le politiquement correct appelle l’immigration ont tout pour être heureux.
Mais derrière les apparences, la routine, les compromis arrive un triste matin la phrase : « Je t’ai trompé ».
Après l’immédiate réaction « Fais tes valises » vient le temps du chagrin et des remises en question pour Karim.
Que voyait-il en Klara ?
Une femme ou un pont vers un ailleurs, une échappatoire face aux diktats de son père, de sa culture ?

D’une histoire en partie autobiographique, Sam Touzani (aidé de son complice de toujours Rolland Westreich) tire un texte tout en nuances.
Il y explore les difficultés des ménages ‘bicolores’ et l’influence des racines vaut surtout par une analyse drôlement pertinente des relations de couple.
Son propos empreint de poésie et d’images fortes (Quand avons-nous cessé de coucher dans les mêmes rêves ? ou encore la comparaison avec un ascenseur que l’on prend à deux mais, dont un des deux sort à un étage différent) s’allie au travail de la metteuse en scène et chorégraphe Isabella Soupart pour nous offrir un spectacle inattendu mêlant danse et théâtre.

C’est ici que le jour se lève Plongée dans l’intime des âmes et des corps, où les deux expriment tour à tour leurs souffrances et leurs non-dits, C’est ici que le jour se lève touchera par ses mots et ses silences, même si le côté chorégraphié par instants longuet et répétitif (tournoiements autour des pilastres de la salle par exemple) pourra dérouter certains esprits cartésiens.

Spectacle vu le 22-10-2015
Lieu : Théâtre Le Public - Voûtes

Une critique signée Muriel Hublet

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