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Aral
AralOn estime, trop souvent et à tort, que le théâtre Jeune Public se doit d’être éducatif.
Il est inutile de chercher dans Aral un propos sensibilisateur ou la dénonciation d’un désastre écologique. 
Il faut simplement ouvrir les yeux et se laisser emporter par son imagination pour pénétrer dans cet univers tendre et poétique où trois naufragés, sur un paquebot rouillé, dans le désert d’une mer sans eau, tentent de vivre ou de survivre.
Même si l’idée de départ s’est articulée autour de l’agonie de la mer d’Aral, le spectacle est une histoire, un instantané de vie avec pour unique but d’amuser, de détendre et de séduire.
Et c’est diantrement bien réussi !

Avec des objets glanés les plages et d’autres provenant de la récupération, la créativité féconde des concepteurs Herminio Campillo, Alex Torregrosa et Didier Maes façonne un lieu insolite bourré de géniales trouvailles.
Sans un mot, avec quelques notes de musique et des bruitages, Alex Torregrosa, Kevin Ecobecq et Didier Maes nous emportent dans un espace où rien n’est figé et n’est limité que par le regard et les perceptions du spectateur.
Certains éléments de la scénographie cadrent légèrement le public comme la roue de bicyclette transformée en gouvernail ou la carte routière qui s’agite et s’envole telle une mouette. Mais pour le reste chacun, selon son âge (dès 6 ans), ses références et sa fantaisie, interprétera Aral un peu différemment, tel, par exemple, l’animal sera perçu comme un chat, un poisson ou un castor.

Performance artistique, pleine d’originalité, de fraîcheur et d’ingéniosité, Aral est une pépite théâtrale et clownesque (sans le nez rouge, les cabrioles et les longues chaussures) qui amusera les petits et qui bluffera les grands par le travail précis et inventif de la troupe du Théâtre de l’Alambre.

Spectacle vu le 10-10-2015
Lieu : Espace Delvaux

Une critique signée Muriel Hublet

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