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Paroles de fric
Paroles de fricQuel est le point commun entre un ours, une sardine, un canard, un caribou et une girafe ?
Cette ménagerie loufoque est réunie sur la scène du Théâtre Royal des Galeries, dans une comédie délirante et totalement burlesque signée par un des maîtres du genre, Ray Cooney.

Tout son art est de créer une mécanique implacable, où chaque phrase et chaque geste en sont un rouage précis.
Suite à échange fortuit de serviettes dans le bus, un comptable se retrouve tout d’un coup riche, très riche.
Mais cet argent tombé du ciel n’est probablement pas sans risques…
Toute sa vie va voler en éclats (de rire pour le public) et au fil des mensonges, un imbroglio incroyablement drolatique se tisse.
Lui veut partir sur-le-champ vers d’autres horizons.
Son épouse refuse.
Un policier ripou et à peine maître chanteur, un inspecteur qui vient lui annoncer la découverte de son cadavre, un chauffeur de taxi qui ne dépassera jamais le coin de la rue et une pluie d'appels téléphoniques n'auront de cesse de contrarier ses projets.
Et même s’il peut compter sur l’aide d’un couple d’amis, il va lui falloir des trésors d’inventivité pour se sortir de ce guêpier.
Paroles de fric
Martine Willequet s’empare de cette pépite vaudevillesque, y ajoute le contexte bruxellois et surtout une direction d’acteurs qui laisse la place belle à une gestuelle exubérante et aux attitudes des plus cocasses.
Championne toutes catégories de la soirée, Marie-Paule Kumps (la femme du comptable) excelle à exprimer une incompréhension et une confusion (arrosée) des plus désopilantes.
À l’opposé, Pascal Racan, l’ami débonnaire et totalement dépassé, reste d’une sobriété incroyable, tout en nous régalant de savoureuses mimiques d’ingénue ignorance et d’exaspération bornée.
Pierre Pigeolet mouille (au propre et au figuré) sa chemise dans sa composition survoltée du pauvre bougre qui s’empêtre de plus en plus dans les mensonges.
Catherine Claeys (l’amie), Daniel Leclerq (le flic margoulin), Bruno Georis (le policier guindé qui veut faire identifier le cadavre), Jean-Louis Leclercq (le taximan) et Jonas Claessens (Mr Maredsous) complètent avantageusement la distribution de cette comédie efficace.

Rires, fous rires mêmes, sont au rendez-vous de ce Paroles de fric décoiffant et déjanté.

Spectacle vu le 29-09-2015
Lieu : Théâtre Royal des Galeries

Une critique signée Muriel Hublet

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