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La seconde surprise de l’amour
La seconde surprise de l’amour Veuve après quelques mois de mariage seulement, une inconsolable marquise traîne sa tristesse et sa mélancolie dans les allées de son jardin.
Son voisin, un Chevalier, est tout aussi éploré, son amie de cœur est rentrée au couvent, et il ne voit plus devant lui que des années de solitude et de désespoir.
Leur chagrin respectif va les rapprocher, en faire des âmes sœurs, mais quand des prétendants envahissants et des domestiques trop soucieux de leurs maîtres s’en mêlent, l’orgueil et l’amour-propre risquent de les séparer à tout jamais.
Habile observateur du cœur humain, Marivaux signe une comédie intemporelle, car hier comme aujourd’hui, admettre et exprimer ses sentiments a toujours été difficile.

Dans un décor, comme inachevé, dans ce lieu volontairement plein d’incertitudes, avec des éclairages qui exploitent subtilement la pénombre, tout joue sur les ambiguïtés, les contrastes et le flou. 

Si l’on apprécie le posé des phrases et le ressort comique de ce tendre marivaudage, on reste parfois en plein questionnement sur la nécessité de certains gestes trop maniérés de la Marquise ou la gestuelle totalement coincée du Chevalier.
Malgré cela, l’atmosphère de l’ensemble réussit à faire d’un classique (qui sur papier pourrait en rebuter plus d’un) un plaisant moment de théâtre contemporain.

Spectacle vu le 01-09-2015
Lieu : Théâtre Le Public - Voûtes

Une critique signée Muriel Hublet

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