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Notre critique de Je mens, tu mens !

Je mens, tu mens ! Sexe entre vin et fromage

Depuis la libération de la femme, la libération sexuelle, Freud, Lacan et bien d’autres, on pourrait croire que la sexualité n’est plus un sujet tabou, que tout va bien dans le meilleur des mondes.
Et pourtant, dès les premières minutes de Je mens, tu mens !, il nous est impossible de ne pas percevoir les premières fêlures, avant de découvrir très vite ce qui va se révéler comme des failles, que dis-je de véritables gouffres !

Christine Delmotte s’empare d’un écrit de la psychanalyste belge Susann Heenen-Wolff et nous le monte avec beaucoup de finesse et une belle pointe d’originalité pour casser une partie de la raideur académique du texte (lors des citations).
Sur scène, deux couples sont réunis pour leur soirée bridge mensuelle.
La conversation va doucement glisser sur un thème  plus intime.
Si évoquer sa première fois se fait sans trop de pudeur ou de réticence (mais sans mensonge ?) aborder le plaisir, surtout au féminin, est comme ouvrir la boîte de Pandore.
Surprenant, interpellant, voire choquant pour ces messieurs (Fabrice Rodriguez et Quentin Minon), le sujet remet en cause leur virilité.
Côté féminin (Stéphanie Van Vyve et Mathilde Rault), on semble presque y découvrir le Saint Graal.

Au fil de leurs rencontres, Je mens, tu mens ! va, par l’humour, montrer non seulement l’incompréhension qui règne entre hommes et femmes, mais surtout l’ensemble de clichés qui nous empoissonnent littéralement la vie. Nous avons laissé une montagne de non-dits se construire petit à petit.  Une masse de croyances ridicules a vu le jour et nous encombrent,  faussent notre vision, nous culpabilisent de ne pas être assez ceci ou trop cela.

Sans grossièreté aucune, mais sans langue de bois, dans une savoureuse joute verbale, la pièce nous prouve une fois de plus que décidément, nous ne communiquons plus, ou pas assez.
À force de Je mens, tu mens !, nous mentons à nous-mêmes et nous nous rendons malheureux.
Une comédie piquante et moderne à voir, à lire et à relire, comme un mode d’emploi.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 29-09-2013
Théâtre des Martyrs
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Je mens, tu mens !titre>Entre deux bons vins, ils parlent de tout et de rien : des premiers amours, des aléas de l’orgasme féminin, des avancées de la psychanalyse, des mensonges autour de la sexualité...
Avec un humour anglo-saxon, la soi-disant «libération» sexuelle est ironiquement mise en cause. Une nouvelle auteure à découvrir !
L'affiche :
De : Susann Heenen-Wolff
Avec : Quentin MINON, Mathilde RAULT, Fabrice RODRIGUEZ Et Stéphanie VAN VYVE
Mise en scène et scénographie : Christine Delmotte
Une création de la Compagnie Biloxi 48

Les prochaines représentations :

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