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Notre critique de Hôtel du libre échange

Hôtel du libre échange Lassé de son épouse acariâtre, Mr Pinglet se laisserait bien tenter par sa ravissante voisine, elle-même, déçue par la froideur de son rigide mari.
Un scénario usé, galvaudé, peut-être… Mais décrit par Feydeau, cela s’annonce comme un mécanisme machiavélique qui va broyer les différents protagonistes, les enfermer dans une série de situations rocambolesques et de quiproquos qui fera ressortir la médiocrité et la lâcheté, soigneusement dissimulée sous le vernis de l’éducation.
Plus de 200 ans après sa création, L’hôtel du Libre Échange n’a guère vieilli. 
Mais la peinture de mœurs est, elle, très contemporaine. 
Derrière l’adultère classique, c’est le milieu petit-bourgeois étriqué, au summum de sa veulerie, une société qui n’assume pas sa sexualité, ses besoins et ses mensonges qui l’auteur épingle avec causticité, vigueur et rythme.

Vincent Vanderbeeken et Benoît Pauwels ont décidé d’inclure dans leur mise en scène l’univers de Tim Burton, d’y ajouter un côté obscur, délicieusement glauque, mais joliment observé et adapté.  Chaque personnage a été soigneusement étudié pour se voir doter d’un zeste supplémentaire de folie qui tient tout à la fois dans son style, sa gestuelle, ses références cinématographiques (Beetlejuice, Sweeney Todd, Willy Wonka, Alice au pays des Merveilles,  Pee-Wee et bien d’autres), son costume et son maquillage (Emma Toussaint).
Il devient (si si c’est possible) plus croustillant, plus fêlé, plus typé encore.
Ce mélange des genres si surprenant (mais oh combien séduisant) provoque bien de-ci de-là quelques ralentis dans la minutieuse horlogerie concoctée par Feydeau, mais la générosité des acteurs et l’originalité du spectacle compensent allègrement certaines lenteurs pas vraiment dérangeantes, car savoureuses ou croquignolettes.
Dans le décor sombre, inquiétant et modulable imaginé par Justine Venet, les onze comédiens courent, galopent, se cachent, s’enfuient, mentent, paniquent, s’épient et s’égarent dans un tourbillon détonnant et kitschissime. Sur scène, chacun se donne à fond et a son petit moment sous les projecteurs. Si Didier Colfs (Mr Pinglet) laisse exploser la facette comique de son talent et Marc De Roy (Mr Mathieu) nous prouve une fois de plus l’étendue du sien en nous offrant tous deux des prestations jouissives, Myriem Akheddiou, Nicole Palumbo, Romain Barbieux, Samuel Seynave, Amélie Saye, Thomas Demarez, Denis Carpentier, Marjorie Berger et Karen De Paduwa ne sont pas en resHôtel du libre échange te. 
Ne ratez donc pas ce rendez-vous fantaisiste et fantastique bourré d’audace et d’imagination, de rires et d’inventivité.
Pour son premier spectacle, la toute jeune Cie Kiekebiche signe une belle réussite et c’est avec plaisir et attention qu’on ne manquera pas de suivre son évolution.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 26-07-2012
Festival Bruxellons
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Hôtel du libre échange titre>Une succession d'évènements réunissent au même moment à l'hôtel du libre échange :
L'affiche :
De Georges Feydeau
Avec: Didier Colfs, Nicole Palumbo, Romain Barbieux, Annah Cervinka, Amélie Saye, Marc De Roy, Samuel Seynave, Thomas Demarez, Marjorie Berger, Denis Carpentier et Karen De Paduwa
Mise en scène de Benoît Pauwels et Vincent Vanderbeeken
Compagnie: Cie Kiekebiche

Les prochaines représentations :

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