Duos piquants et croustillants
Bernard (Eric Décarpentrie), avocat et Jacqueline (Jacqueline Préseau), dentiste se préparent à divorcer.
Mais pas question pour eux de renoncer à leur cabinet de travail.
Chacun occupe une des pièces de l’appartement pour son usage professionnel.
Une seule solution donc, diviser l’espace en deux et faire de même avec les prestations de leur domestique commun (excellent Gérard Gianviti).
Une mise en bouche drolatique qui va nous offrir pas mal de quiproquos surtout quand chacun des futurs ex veut installer dans sa partie du domicile conjugal son nouvel amour (Muriel Ferrer et Robert Dubois).
La pièce de Marc Camoletti (un record de longévité, avec plus de 2000 entrées à la création au Théâtre Michel à Paris) ébauche le classique vaudeville mari, femme, amant pour très vite devenir un succulent triangle très masculin.
Si la rage des époux de voir leur, pour un temps encore, conjoint respectif roucouler est plaisante et porte pas mal d’éclats de rire, c’est après l’entracte que débute le véritable régal.
Le jaloux cocu (Eric Décarpentrie) et l’amoureux opiniâtre (un savoureux Robert Dubois en amant empoissonné et empoisonneur) vont s’affronter dans une joute arbitrée par un Victor aussi impassible qu’intéressé qui monnaiera ses (sages ?) conseils à grands coups d’avantages personnels.
Judicieusement (et au grand plaisir des maxillaires), la mise en scène dynamique de Robert Dubois ne lésine sur aucun effet visuel et exploite habilement tous les ressorts comiques des situations pimentées écrites par Marc Camoletti.
Ce Duos sur canapé est l’occasion d’apprécier tout particulièrement le jeu d’acteurs du trio masculin et de (re ?)découvrir une comédie guillerette sur le couple, la jalousie, le mensonge et l’infidélité.
Un agréable moment théâtral, rires garantis.
Muriel Hublet |
Oubliez vos soucis, la morosité engendrée par la crise, venez rire, entrez dans l'intimité d'un couple très original. Bernard et Jacqueline se séparent mais ne se quittent pas et pour ce faire ils partagent simplement l'appartement en deux, une ligne de démarcation qui passe par le canapé. 
