Un spectacle qui met à l’honneur cette danse sensuelle qu’est le tango argentin.
Le spectacle divisé en 5 tableaux nous plonge dans l’histoire de ce dernier siècle et nous entraîne des bars malfamés aux salons des cocottes pour finir dans les bars des années sixties.
Les deux premiers tableaux laissent la part belle à une scénographie complète avec de la danse, mais aussi des animations et des gestes des autres personnages sur scène.
Cela crée une vie agréable derrière la danse.
Il est un peu dommage que les trois autres tableaux perdent cette originalité pour ne plus être que des numéros de solos.
Les cinq couples de danseurs enchaînent les numéros, nous montrent du bon spectacle, des pas superbement précis, du grand art, mais très peu de chorégraphie d’ensembles.
La chaleur et le plaisir visuel ressentis au début s’estompent un peu. Un tout petit peu, car on ne peut que rester admiratif devant la maîtrise prodigieuse de ces hommes et de ces femmes, qui entrelacent sur un rythme endiablé, les pieds, les jambes, qui virevoltent, s’inclinent, pirouettent ou ondulent lascivement.
Avec sensualité, avec fougue, avec langueur, les mouvements se succèdent sans répit, entre figures dignes d’un show de gymnastique rythmique, mais aussi entre gestes lents, sensuels, vaporeux.
Un mélange de vif-argent qui, associé à la musique de l'ensemble Tanguismo, enflamme la salle.
Deux voix pour accompagner le tout : Jose Luis Barreto (un trop matamore) mais surtout Claudia Pannone un son de cristal qui étreint et fait littéralement frissonner.
De quoi oublier notre hiver 2006 froid et glacé pour entrer dans un 2007 à la chaleur argentine.
Muriel Hublet
Spectacle vu le 23-12-2006
Centre Culturel de Woluwe-Saint-Pierre
Présentation du spectacle :
Résumé :
1910. Une nuit se lève sur le port de Buenos Aires. Perdue là, dans la moiteur des quais s’éveille la vie d’un vieux café. Antre de querelleurs, de filles de joie et d’espoirs sans lendemain... Durant les années folles, le tango encanaillera Paris et ses dames « Comme il Faut », avant de revenir hanter d’amours écorchées les bals argentins d’après-guerre. Aujourd’hui, encore et toujours le tango possède l’ultime talent d’émerveiller, là où jamais on ne l’attend...